Rando de la mine !




Moi, qui suis fils et petit-fils d’ardoisier, je priorise en ce temps de vacances
« la rando de la mine »
Elle existe dans un petit village : CUBLAC en Corrèze ….
« Mine » de rien, j’y tiens beaucoup à cette rando !
J’aurais eu bonne « mine » de passer à côté de cette mine de charbon !


Avant de partir,
Je rentre à l’église du village, une belle église du XII° siècle !
Et je découvre là un texte de l’évêque de Périgueux et de Sarlat, criant son indignation face à la fermeture d’une usine qui allait laisser dans la misère 139 familles !

Une fermeture qui mettait en priorité une fois de plus
l’argent et le profit sans se soucier de la dignité de l’HOMME ! (cf texte)

Je commence la rando et pendant de longs kilomètres, pas de trace de mine !

Cependant, en fin de parcours, trois anciens puits sont signalés :
Tous fermés depuis longtemps comme le sont toutes les ardoisières aujourd’hui dans notre région!

Le premier que je découvre s’appelle :
« LE PUITS DE LA SAINTE BARBE»
Sainte barbe, c’est la patronne des mineurs !

Mais aujourd’hui, j’ai plutôt envie de dire :
« C’est la barbe, toutes ces fermetures
qui laissent encore aujourd’hui, tant de gens sur le pavé »



Le deuxième, c’est « LE PUITS VIEUX »
Vieux et plein de nostalgie celle d’une époque,
certains disent « le bon vieux temps »,
où il y avait du boulot pour tout le monde sans ignorer aussi les mauvaises conditions de travail des« gueules noires »
et de tant d’autres travailleurs




Le troisième puits s’appelle étonnamment
« PUITS DE L’ESPERANCE »


Pourquoi ?
Peut-être qu’à l’époque, il avait relancé l’activité et fait croire que la mine ne fermerait pas !
Mais elle a fermé, elle aussi !








Que notre Espérance, elle, ne se ferme pas !
Qu’elle ne ferme jamais !
Qu’elle trouve encore aujourd’hui sa Source dans la solidarité
dans la lutte pour un monde plus juste dans la fraternité et l’envie de s’en sortir ensemble !

Et sur ce chemin de rando,
Il y un arbre déraciné par la tempête !
Peut-être que je délire,




Je perçois dans ces racines comme une croix
sur laquelle le Christ lève un bras ver le ciel
comme pour crier ses « pourquoi ? », sa souffrance
et peut-être sa colère !

…mais aussi pour saisir la main tendue de son Père…

Main tendue vers l’Espérance qui jamais ne s’épuisera !
Mine de rien, j’y ai trouvé la force pour continuer le chemin

Et ce 6 août 2014, c’est le jour où l’on fête la TRANSFIGURATION de Jésus sur la montagne !

Alors, j’aurai eu « bonne mine »
de ne pas laisser place à l’Espérance
en la puisant dans la foi au Fils Bien Aimé
en qui Dieu le Père a mis tout son amour


Jo Gohier